J'allais aujourd’hui, comme tous les jours depuis sa naissance, retrouver mon petit poulain adoré, Face my Fears, le fils du magnifique Unforget You, et de Feeling, qui, malheureusement, ne s’était jamais occupée de lui. Nous nous relevions avec Aloy depuis le début pour le nourrir au biberon, même si, en tant que propriétaire, je m’en chargeais le plus souvent. J’approchai donc du paddock dans lequel il se trouvait le petit, tout en l’appelant par son nom. Le poney releva la tête pour me fixer, et arriva en trottinant vers moi quand il me reconnut.

Je le saluai donc, puis j’entrai dans le paddock. Je tendis ma main vers lui, mais il venait déjà de prendre un de mes doigts dans sa bouche pour le téter. Je le caressai de mon autre main et je m’éloignai pour rejoindre le milieu du paddock. Evidemment, le poney me suivit tendrement. Je m’assis alors par terre, et alors que je sortais un biberon de mon sac, Face my Fears tendait déjà son encolure pour attraper la tétine. Nous passâmes alors un long moment ensemble, ces moments de tendresse infinie que j’aimais tant. C’est comme si j’étais sa deuxième maman.

Pendant qu’il buvait, je posai doucement ma main sur son petit corps tout frêle, puis je la déplaçai un peu partout. De son encolure, je caressai ensuite ses épaules, son dos, puis son ventre, et enfin sa croupe. Je touchai également ses petits membres. Comme attendu, il ne bougea pas une oreille, même quand il eut fini de boire tout son lait. Je le félicitai encore, et encore, avec pleins de caresses. Fears était vraiment incroyablement gentil, et j’aimais immensément ce poulain. Finalement, après un long moment, je sortis du paddock et je m’éloignai à contrecœur.

Voilà maintenant six mois que mon petit Face my Fears était né. Six moi que je ne nourrissais au biberon chaque jour, six moi que sa vie dépendait de moi. Cela faisait quelques jours que j’avais cessé de lui donner du lait car il mangeait très bien ses rations de grains, ainsi que le foin qui lui était apporté tous les jours. Il n’était pas vraiment question de sevrage, puisqu’il n’avait jamais vécu avec sa mère, alors je ne m’en faisais pas pour lui, après tout, c’était un battant. Je m’approchai alors de son paddock, mais je ne voyais pas le poulain à l’intérieur. Mon cœur commençait à battre la chamade, et s’il s’était faufilé en dehors ? Il pourrait être absolument partout dans le domaine, et ce n’était pas vraiment en endroit pour un poulain seul. Je commençais à courir et je n’attendis pas la porte, mais j’entrai dans le paddock en passant à travers la barrière. J’entrai dans l’abris, et qu’elle fut ma surprise en voyant simplement le poulain couché sur la paille en train de se reposer. Je fus soulagée, et Fears hennit en me voyant, prêt à se relever, alors je m’approchai doucement de lui et je commençai à le caresser pour qu’il reste couché.

Je m’assis près de lui, en lui faisant caresses et grattouilles, ce qu’il adorait. Nous restâmes un moment ainsi, savourant ce moment de détente après la peur que j’avais eu. Je finis par sortir mon étrille que je présentai au poulain. Pas peureux du tout, il ne chercha qu’à la mâchouiller, alors je l’approchai de son petit corps et je commençai à faire de petits cercles sur son encolure, puis son épaule, et quand je commençai son dos, le poulain se releva pour observer ce que j’étais en train de faire, alors je fis de même et continuai le pansage avec son ventre et sa croupe, puis je fis l’autre flanc du poney. Je pris ensuite mon bouchon et je fis de petits allers-retours sur son corps, puis je repassai une dernière fois avec la brosse douce avec laquelle je fis également ses membres et sa tête. Je lui demandai alors de me donner ses pieds, ce qu’il comprit bien vite et je pus les curer doucement. Tout se passait bien, le poulain était patient et coopératif, ce qui ne m’étonnait pas de lui. Je rangeai alors mes brosses, puis je sortis un petit licol auquel était accrochée une petite longe. Je l’approchai de lui afin qu’il puisse le découvrir.

Evidemment, au lieu de ça, il donna de petits coups de tête dedans, tout en essayant de l’attraper avec ses dents. Je l’approchai alors de sa tête, puis je lui enfilai et le bouclai. Face my Fears secoua alors un peu ma tête, mais s’arrêta quand je lui proposai une friandise. Je pris la longe dans les mains et je commençai à avancer. Le poulain secoua la tête pour essayer de le libérer de cette pression, ce qui ne fonctionnait pas, alors il avança d’un pas. Je relâchai immédiatement cette pression et le félicitai. Je recommençai quelques fois, jusqu’à ce qu’il comprenne qui la meilleure solution était d’avancer et de me suivre. Je lui fis alors faire un petit tour dans son paddock, puis j’ouvris la porte pour lui faire découvrir l’extérieur. Curieux comme il était, il chercha à toucher ou jouer avec tout ce qui se présentait à porter de sa bouche. Je le grondai, afin de lui faire comprendre qu’il devait rester attentif à moi, puis j’essayai de m’arrêter de temps en temps. Le poulain ralentit beaucoup trop tard au début, puis il finit par comprendre qu’il ne devait pas me dépasser. Je le ramenai alors dans son paddock et lui retirai son licol. Je le récompensai à l’aide de quelques friandises, puis lui fis une dernière caresse avant de m’éloigner pour le laisser un peu tranquille.