Depuis notre dernier cours, je n’avais pas eu le temps de retourner voir la belle Midona. Quand je m’approchai de l’écurie de passage, je la vis alors dans un paddock. Je me dirigeai donc vers elle et fut merveilleusement bien accueillie par… ses oreilles plaquées en arrière, dents en avant, prête à mordre. Je le rouspétai un bon coup, levant d’un coup ma main en claquant des doigts. Elle fut surprise, fit un petit bon en arrière et elle changea alors tout de suite d’attitude. J’entrai alors dans le paddock et commençai à m’avancer vers elle pour la caresser.

Oreilles en avant cette fois, elle me laissa faire sans broncher et se contenta d’apprécier ce moment de tendresse. Je la caressai un peu partout, puis je vis un seau qui trainait dans le paddock. J’allai le chercher, puis je sortis de mes poches tout en tas de carottes qui remplirent bien vite le seau. La jument ne demanda pas son reste et plongea tout de suite la tête à l’intérieur. Je pus alors lui faire un bon pansage, sans qu’elle essaie de me mordre car sa bouche était bien trop occupée ! Je pris donc mon étrille et commençai à faire de petits cercles sur tout son corps.

Je pris ensuite mon bouchon et je fis de même, en n’oubliant pas sa tête et ses membres, puis je finis avec la brosse douce. Je curai ensuite ses pieds puis je démêlai ses beaux crins ondulés. Quand le pansage fut terminé, je lui mis un peu d’onguent sur ses sabots, puis je continuai à la caresser. Il me vint alors une idée un peu stupide, mais que j’avais tout de même envie d’essayer. Je fis quelques bons à côté de la jument, et comme elle ne bougea pas, je pris un peu d’élan et sautai sur son dos. J’étais comme un sac à patate, et je me forçai à me redresser.

Une fois à cru sur la jument, qui avait tout de même relevait la tête de ses carottes, je continuai à la caresser. Je commençai ensuite à me mettre à quatre pattes sur le dos de la jument, en essayant de ne pas lui faire mal bien sûr, puis je pris une poignée de crins dans mes mains et me redressai progressivement. Au fur et à mesure, malgré mon équilibre déplorable, j’étais debout sur le dos de la belle. Je me sentais grande, même un peu trop, et heureusement pour moi, Midona avait décidé de ne pas bouger d’un poil. Je ne voulus pourtant pas abuser de sa patience, alors je me rassis doucement.

Je finis par mettre pied à terre en la caressant longuement pour la féliciter de son comportement. Elle n’essayait même plus de me mordre, elle tapotait doucement dans mes mains à la recherche de toujours plus de caresses, que je ne pouvais lui refuser, bien évidemment. Je restai alors près d’elle encore un moment, puis je commençai à rassembler mes affaires de pansage. Je trouvais alors un dernier morceau de carotte dans mes poches que je m’empressai de lui offrir, avant de repartir en direction de mon casier pour ranger mes affaires.