Nous arrivâmes sur le cross avec Unforget, et seule la monitrice était déjà présente. Elle mit dit que je pouvais commencer à marcher le poney en attendant les autres cavaliers. Je ressanglai le palomino puis me mis alors à cheval. Je laissai le poney marcher rênes longues pendant que je réglai mes étriers à la bonne longueur. Je montrai alors plein d’obstacles différents à Unforget pour qu’il puisse s’habituer à cet endroit, puis les autres cavaliers arrivaient petit à petit. Il y avait des chevaux totalement différents, mais je trouvais ma monture bien plus belle !

Nous allions pouvoir commencer la vraie détente. J’ajustai alors mes rênes et demandai le trot. Le poney s’exécuta et je le laissai tout d’abord libre dans son attitude pendant que je parcourais tranquillement le cross, puis je l’installais doucement dans une attitude sur la main, le dos rond en faisant beaucoup de changements de direction et de transitions aux deux mains. Avoir un poney à l’écoute et réactif était essentiel sur le cross, et c’est précisément ce que je recherchais avec Unforget. Il était très appliqué et se donnait à fond pour moi.

Sous les ordres de la monitrice, nous repassâmes au pas, je ressanglai puis le laissai marcher avant de partir au galop pour finir la détente sur le plat. Nous fîmes alors un grand tour du cross à chaque main, en équilibre bien sûr. Progressivement, je demandais au poney de se mettre en condition et d’adopter un galop de cross, très énergique donc, ce qu’il fit avec joie ! Il me fit même une petite ruade en secouant la tête pour montrer sa joie. Je finis par le repasser au trot puis au pas et le fit souffler quelques instants, pendant que la monitrice nous expliquait le programme.

Dans un premier temps, nous allions donc nous diriger vers un tronc classique, dans un bon galop aux deux mains afin d’entamer la partie saut de la détente. Je fus la première à me mettre en route. Je demandai donc le galop, puis je fis un grand cercle afin de prendre un bon rythme tout en gardant l’équilibre et dirigeai le poney vers l’obstacle. Sans aucune hésitation, il le franchit à merveille. Nous fîmes donc un passage à l’autre main qui fut tout aussi facile pour Unforget. La monitrice nous félicita et nous demanda de nous diriger vers un autre tronc, cette fois plus haut et plus large.

Mais cela n’effraya pas le poney qui le franchit franchement. Nous allions maintenant travailler sur des contre-haut et des contre-bas, puis sur l’enchainement des deux. Le poney hésita un peu la première fois, mais avec mes encouragements, cela finit par n’être qu’une simple formalité pour lui. Nous nous dirigeâmes ensuite vers un tronc au milieu du gué, puis nous enchainions le contre-bas dans le gué, le tronc, et contre-haut en sortie. Il n’y avait que deux foulés entre chacun des sauts, et le plus difficile fut pour moi de garder une bonne position.

Unforget, lui, n’éprouva aucune difficulté sur cet exercice. Le gué ne l’effraya pas du tout, ça se voyait qu’il avait l’habitude de venir ici. Nous allions maintenant enchainer un parcours complet d’une quinzaine d’obstacles, en se mettant en condition de concours. Comme depuis le début, je fus la première à partir. J’arrêtai donc le poney à la boite de départ près de l’entrée du cross. Celui-ci commença à piétiner, ayant hâte de s’élancer. Au signal de départ, il bondit en avant, avant même que je puisse faire quoi que ce soit.

Nous nous dirigeâmes vers le numéro 1, le premier tronc de la détente qui ne nous posa pas de problème. Un deuxième tronc était assez simple, et ne nous posa encore une fois aucune difficulté. Nous entamions donc un grand virage à gauche en monté avec un obstacle au sommet de la butte. Je serai mes jambes pour que le poney ne perde pas d’impulsion une fois sur l’obstacle, même si le saut fut un peu moins propre que les précédents.

Je relançai le poney pour franchir les deux directionnels devant nous, séparés d’une seule foulée. Je gardai mes rênes tendues pour arriver au milieu des obstacles qui se passèrent sans encombre. L’obstacle suivant était une sorte de spa mais faite de bouts de bois. C’était un obstacle large, et fallait donc assez de galop pour le couvrir, tout en n’allant pas trop vite pour avoir le temps de reprendre le poney derrière pour l’angle à 90° qui débouchait sur un autre directionnel. Je restai bien concentrée sur mon objectif, et Unforget répondait présent à chaque demande.

Il fallait ensuite quasiment faire un demi-tour pour franchir un gros tronc, puis entamer une grande descente très raide. Je me penchais bien en arrière pour aider le poney, puis voilà l’étape du contre-bas pour entrer dans le gué, deux foulés un tronc assez étroit, deux foulées contre-haut. Comme nous avions déjà fait cet enchainement, cela ne nous posa pas de problème. Il fallait ensuite amorcer un petit virage à gauche pour arriver droit face à un obstacle constitué de pneus, puis nous nous dirigeâmes vers un autre tronc dans une grande montée.

Jusqu’à maintenant, le parcours se passa sans encombre, et le poney s’amusait tout autant que moi. Après la grande montée se profilait une longue galopade vers le dernier obstacle du parcours, un énorme tronc. Il était si haut et si large que j’avais l’impression que jamais nous ne pourrions le franchir. Je serai mes jambes, et quelques foulées avant, je fermai les yeux, m’attendant à un refus. Quand je les rouvris, nous n’étions qu’à une foulée de l’obstacle, puis Unforget s’envola au-dessus de celui-ci et faisant un saut vraiment impressionnant.

Il lâcha une belle ruade à la réception, comme satisfait de l’effort qu’il venait de faire, et moi, je le pris dans mes bras, en lâchant les rênes. Je le caressai vivement avant de le remettre au trot, en extension d’encolure afin de lui faire faire une récupération active, nécessaire après ce gros effort qu’avait été le parcours. La monitrice nous félicita et nous annonça qu’au chronomètre, si nous avions été en concours, nous aurions été maxi. Puis elle me dit que j’avais réalisé un beau parcours, très propre, et que visiblement, je m’entendais très bien avec Unforget puisqu’il s’était donné à fond pour moi.

C’est également ce que j’avais ressentie et cela me fit très plaisir qu’elle me le dise. Je laissai le poney ralentir progressivement, puis je le repassai au pas et le dessanglai d’un trou. Je le fis marcher un long moment, pendant que les autres cavaliers passaient sur la parcours, puis à la fin du cours, la monitrice fit un petit débriefing de chaque parcours avec les points positifs ainsi que nos axes d’amélioration à travailler pour les prochaines séances de cross. Tous les cavaliers mirent pied à terre, et je fis de même, tout en caressant le poney avant de repartir vers les écuries.