Le paysage défilait lentement sous ses yeux bleus fatiguaient. Immeubles, champs, forêt et montagnes ! Tout était passé ! Et pourtant elle continuait de tracer sa route sans pause.

Elle commençait à trouver le temps long et son pauvre fessier aussi ! La pauvre brune avait aussi le dos en compote depuis plus de trois heures déjà. Elle espérait secrètement que son calvaire se terminerait rapidement.

Mais la voix horripilante de son magnifique GPS, la plongea dans une profonde déprime. Il lui restait pas moins de deux bonnes heures de route à travers la campagne et il lui fallait refaire le plein de son camion avant de tomber en panne.

Actionnant son clignotant droit, elle refit le plein de son camion, qui bougeait sans cesse dut à l’impatiente des chevaux à l'intérieur. Elle claqua sa portière, prête à reprendre la route sur ce siège inconfortable.

Le soleil se refléter sur l’herbe bien verte des champs bordant la route. Ça changeait des routes goudronné et terne de sa ville natale. Les cultures laissèrent places à petit village des plus traditionnelles.

Le village était comme dans ses souvenirs Mais manque de chance, aujourd’hui était le jour du marché et ce fut une chose des plus complexe d’y passer avec un camion aussi petit soit t’il. Son calvaire se termina rapidement, et elle quitta enfin le petit village de son enfance.

La route, bordé d’immenses chênes lui rappelèrent sa tendre enfance. Voilà bien plus de dix ans qu’elle n’était pas venu ici. Le temps avait fait son œuvre et l’âge avancé de feu son grand-père n’avait pas aidé non plus.

Cette allée qui autrefois comportait de magnifique bosquet en fleur n’était plus de ruine. De même que la route qui comportait de nombre nid de poule qui rendait la vie dure à son pauvre véhicule. La route ce sépara en deux autours d’un ovale de terre.

Le pauvre arbre en son centre n’était plus ce qu’il était autrefois, ni la balançoire accrochée à l’une de ses branches. Le bois avait craquelé avec le temps, et le bel arbre n’avait plus aucune feuille. Le gravier qui recouvrait le devant du manoir était maintenant mélangé avec une multitude de saletés.

Elle souffla de lassitude, son regard se porta sur les clôtures en face d’elle. Les barrières n’étaient même plus aux normes et même pas électrifiés. Bon sang, elle allait avoir du pain sur la planche. Elle quitta son véhicule et ouvrit l’arrière du camion.

Certes ce n’était pas aux normes mais cela suffira pour quelques jours. Le temps qu’elle refasse tout de fond en comble. Le premier cheval qu’elle sortit était un étalon noir de race Hanovrien, son tout premier cheval qui était maintenant âgé de dix-sept ans.

Couvert de sueur dut au stresse du déménagement, l’étalon ne tenait pas en place. Elle le mena à l’entrée du pré qu’elle ouvrit. Par mesure de sécurité, elle lui laissa son licol. La brune observa son étalon partir en coup de cul et hennir à tout vas.

Elle déposa la longe au sol et s’activa pour sortir son deuxième cheval. Un étalon aussi noir que le premier, elle avait un petit faible pour ce genre de robe. Elle avait acheté ce petit étalon à une vente aux enchères. Sa bouille l’avait fait fondre et elle avait tout bonnement craqué.

La jeune femme le lâcha avec l’hanovrien qui n’avait cesse de tourner au galop. Le dernier cheval dans le camion était bien diffèrent. D’une robe exotique, mélangeant le blanc et le noir, cet étalon revenait de loin.

Un magnifique Marwari qui a connu le côté sombre des êtres humains, il revenait du refuge de la seconde. C’est là-bas qu’elle l’avait rencontré, l’ombre de lui-même, ne se souciant de rien. Il lui avait donné sa confiance au fil du temps.

Elle le laissa rejoindre ses copains tandis qu’elle refermait le camion. Résigné, elle se posta devant la porte d’entrée de sa nouvelle demeure. Les escaliers, autrefois d’un marbre étincelant et lisse, n’était plus que débris.

Elle gravit les quatre pauvres marches, les clefs en mains elle eut un moment d’hésitation. La boule au ventre elle insérât l’objet dans la serrure. La porte en bois grinça sombrement, la lumière du soleil traversa la pièce poussiéreuse.

Les meubles étaient tous, sans exception, recouvert d’un fin drap blanc. Elle referma la lourde porte, sa main appuya sur l’interrupteur qui diffusa une faible lumière. Face à elle le double escalier donnait sur un couloir allant aussi bien à droite qu’à gauche.

Le couloir de droit comportait toutes les chambres. Dix pour être exacte, tandis que dans celui de gauche ne comportait qu’une seule et unique pièce : La bibliothèque. La chambre principale qui était celle de son grand-père avait un balcon qui donnait sur le jardin et les prés.

Les autres avaient pour vues les installations comme les écuries ou encore le manège. Chaque chambre disposait aussi d’une salle de bain de quoi peut être, prendre des locataires à l’année. Son grand-père lui avait tout légué allant du Domaine d’Eos à sa fortune, chose qui n’avait pas plus au reste de sa famille.

Mais elle était la seule dans la famille à savoir s’occuper de chevaux et sans elle ce lieu aurait été vendu pour une misère. Elle entra dans ce qui serrait sa chambre pour la vie, elle ne comptait pas abandonner facilement.

Dans trois jours les déménageurs arriveront avec tous ses cartons, en attendant elle ira refaire les clôtures et tondre les mauvaises herbes. Ce soir-là la brune n’avala qu’un petit sandwich et dormi sur le canapé dans la salle à manger. Son lit étant recouvert de poussière et sentait le renfermé. Impossible pour elle de dormir là-dedans, alors tout naturellement elle c’était jeté dans le vieux canapé.

Armé d’un marteau, de fils électrique et d’isolateur à ne plus savoir qu’en faire. Anna entra dans la prairie des trois étalons et s’activa à troquer les barbelés contre un simple fils. Sa journée se résuma à retirer les barbelés et à planter des isolateurs dans des piquets à moitié moisie. Le lendemain fut exactement pareil, sauf qu’elle tria tous ce qui n’était pas nécessaire dans sa nouvelle maison et se servit de son pauvre camion comme poubelle.

Elle coupa les hautes herbes pour que le jus passe correctement et installa son appareil. Elle avait de la chance d’avoir des chevaux gentils et non fugueur. Les trois chevaux s’acclimataient doucement à leur nouvel environnement.

Elle retira chaque mauvaise herbe croisant son chemin, elle commença aussi à nettoyer les écuries, qui comme dans son souvenir étaient juste magnifique ! Une fois nettoyée bien sûre. Les déménageurs arrivèrent avec une heure d’avance et il ne lui restait plus qu’a tout déballé. Une chance qu’elle n’avait pas beaucoup d’affaire.

Les semaines se succédaient à une vitesse affolante, la ruine fit place au neuf. Elle avait fait changer entièrement les clôtures pour quelque chose de plus propre. Les escaliers et la façade du manoir avait reçu un beau coup de neuf aussi.

Les écuries ainsi que les autres installations avaient été repeint et du beau sable avait été étalé dans le rond et le manège. Les barres d’obstacle furent elles aussi changées, bientôt elle pourrait ouvrir le petit projet qui lui trottait dans la tête depuis un moment.

Elle se souvenait parfaitement des propriétaires de chevaux qui foulés le sol du domaine allant et venant d’une installation à une autre. Elle voulait redorer le blason du Domaine en rouvrant ses portes à de jeunes propriétaires.

Le Domaine avait drôlement changé par rapport au début de son arrivée au mois de janvier. La brune était fière de ses travaux, il ne manquait plus que les abris dans les différentes parcelles et tout serrait parfait.

Mais pour l’instant elle allait pouvoir pleinement profiter de ses chevaux. Elle se leva au aurore pour aller chercher son bon vieux Capricorne enfin si on pouvait dire que dix-sept ans c’était vieux, l’étalon avait encore pas mal d’année devant lui.

Muni d’un licol et d’une longe elle quitta la sellerie pour se rendre tranquillement au pré. L’étalon roupillé sous un des nombreux arbres parcourant le champ. Une aubaine pour les journées estivales, elle passa sous les fils.

D’un pas déterminé, elle traça sa route vers le noiraud qui hennit à son arrivé. Il s’élança gaiement vers elle. Une fois à sa hauteur, elle lui passa le licol en cuir marron, dessus y était inscrit en gros : CAPRICORNE.

La brune sortit du pré en compagnie de l’étalon noir, plus si noir que ça. La boue cachait sa belle robe noir ébène. Elle passa devant le manoir direction les écuries, une fois à l’intérieurs elle installa l’hanovrien dans son box où l’attendais sa ration de granulé.

La cavalière l’observa cinq minute avant de se détourner de lui pour rentrer dans la sellerie en quête des brosses. La brune avait joué sa flemmarde et ne l’avait pas encore totalement organisé, elle avait encore un peu de temps avant l’ouverture des pensions.

Elle ressortie de là avec une boite de pansage, elle la déposa à l’entrée du box et en sortie l’étrille américaine. Elle s’arma de courage et s’attela à retirer toute la boue collé un peu partout sur l’étalon. La poussière et la terre séchés tomba rapidement au sol ou s’envola dans l’air, lui provoquant une série d’éternuements.

A vive les allergies à la poussière ! La robe de l’étalon redevint petit à petit noire, elle lui cura ensuite les sabots qui en avaient vraiment besoin. Mais le plus dur avait été les crins ! Un sac de nœuds ! Le pire était la queue.

Les crins étaient cachés sous trois tonnes de morceaux de boues, une horreur sans nom ! Elle avait finalement abandonné le peigne pour aller doucher tout ça. Et à coup de démêlant elle réussi à lui rendre son apparence normal.

Sa lui fit mal au cœur de le relâcher dans le pré encore bien gadoueux ! Surtout quand celui-ci ce roula quelque minute plus tard. Le mois de Mars ce termina sur sa dépression fasse à la saleté de ses chevaux et à l’ouverture du Domaine d’Eos qui elle l’espérait accueillerait vite de nouveau pensionnaire.